Difficultés d’apprentissages scolaires ou comportementales ? Troubles de la concentration ? Agitation ?
Les difficultés d’apprentissage au niveau scolaire (lecture, écriture, calcul) sont souvent liées aux troubles de la concentration, à l’agitation et à la difficulté d’organisation. Au niveau moteur (pratique du vélo ou d’autres sports), elles sont liées au manque d’équilibre et de la perception corporelle, provoquant des difficultés relationnelles par la frustration que tout cela engendre. Les conséquences peuvent être un manque d’autonomie et une perte de confiance en soi.
Lenteur, agressivité, épuisement en fin de journée accompagnent souvent ces troubles qui peuvent être mal compris. Ainsi, parfois, l’enfant est étiqueté « paresseux », « agité », « intenable », alors qu’il fait des efforts surhumains pour s’adapter.
Il est possible que les causes de ces difficultés, qui n’ont pas encore été décelées, soient d’origine neurophysiologique et liées à l’évolution du développement du système nerveux de la prime enfance.
Chaque enfant est né avec des réflexes primaires (appelés aussi réflexes de survie, primitifs) contrôlés par le cerveau reptilien ou primitif.
Que sont les réflexes primitifs ?
Un réflexe est une réaction involontaire en réponse à un/des stimuli extérieurs et intérieurs. Ces réactions réflexes sont présentes dès la gestation et après la naissance. Tout mouvement essentiel exécuté par un nourrisson est un réflexe qui assure sa survie tel que le réflexe de succion pour téter et se nourrir.
Ces réflexes devraient être remplacés progressivement par les réflexes posturaux pendant la première année de vie au fur et à mesure que le cerveau se développe.
Effets de la persistance des réflexes primitifs
Les effets de cette persistance se retrouvent au niveau de tous les apprentissages de l’enfant, et sont différents selon le réflexe. Toute l’énergie de l’enfant est dépensée pour compenser ses réflexes au point qu’il ne peut pas être disponible pour l’apprentissage.
Si ces réflexes ne sont pas intégrés pendant la première année de vie, ils deviennent une des barrières à l’apprentissage. Ils peuvent perturber par exemple le fonctionnement visuel nécessaire à la lecture, la coordination œil-main essentielle pour l’écriture et les capacités perceptuelles. De plus, Ils peuvent provoquer des problèmes de comportement tels que des troubles de la concentration ou des difficultés relationnelles associées à la frustration qui en découle.
Comment peut-on aider l’enfant ?
Le Rééquilibrage Sensoriel et Moteur® permet d’identifier quelques unes des causes sous-jacentes et de proposer à l’enfant un accompagnement afin de l’aider à vaincre ces problèmes et de lui permettre de s’épanouir en retrouvant tout son potentiel.
Il faut en premier lieu détecter les réflexes primitifs rémanents. Un premier entretien avec les parents et l’enfant permet de comprendre ses difficultés et définir ses besoins, suivi par une évaluation détaillée. Lors de cette évaluation, l’enfant fera une série de mouvements pour mettre en évidence les réflexes primitifs persistants ainsi que le niveau de présence des réflexes posturaux.
L’accompagnement consiste ensuite en quelques mouvements très simples répétés quotidiennement, avec l’aide des parents, qui vont réactiver les unes après les autres les étapes incomplètes du développement de l’enfant depuis la gestation. Ainsi, ces mouvements favorisent l’intégration des réflexes, l’amélioration de l’équilibre, de la posture, de la coordination et le contrôle oculomoteur sur lequel s’appuient le développement général de l’enfant et son progrès à l’école.
Son progrès est réévalué toutes les six semaines. Suite à chaque évaluation, de nouveaux mouvements peuvent lui être donnés selon le progrès observé. Ceci sur une durée d’environ 18 mois.
Les éléments clés de l’accompagnement sont la régularité, la répétition et la durée.
Bibliographie
« MAMAN, PAPA, J’y arrive pas », Marie Claude Maisonneuve, Ed. Quintessence.